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Carte |
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Notes Thaïlande /
Cambodge |
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Note 68 Bangkok- Siem Reap Un
voyage è 3 balles
19.02.05 Calcutta-Bangkok
Bhoutan Airlines. Curieuse vision des Bhoutanais qui
descendent de l'Himalaya couverts de grosses pelisses,
de bottes de yak et de bonnets tricotés qu'ils
n'enlèvent pas lorsqu'ils mettent le pied dans la
fournaise de Bangkok (Thaïlande).
21.02.05 Dans Koa San Road, la
"western street" de Bangkok, on trouve tout. Entre
autres, des transferts en bus entre BKK et la
destination très touristique d'Angkor au Cambodge à 300
bahts (8$) avec en bonus l'obtention du visa à la
frontière. A ce prix là, on (= groupe de backpackers
ramassés dans Koa San) a gagné le "tour des cafés". 1er
stop à proximité de la frontière chez la
belle-soeur où on se tape qq cocas pour se
rafraîchir des 36° en attendant que les formalités visa
se fassent. Comme cela dure, on avale une petite
souplette de nouilles et re-coca-rafaichissement. "Vous
n'avez que du dollar, aaah vous devez payer en bahts",
le frère fait du change pendant que la
soeurette empoche ses commissions pour
l'estampillage des passeports. "Vous n'avez pas vos 2
photos réglementaires?" no problem, la sœur
débrouillarde agrafe 2 x 100 bahts, 1 billet par photo.
Après 4 h d'attente à faire grimper les profits
familiaux, on découvre que le beau bus climatisé est
remplacé par un minivan tout pourri (Aah, sur les routes
cambodgiennes, les gros (beaux) bus thaïlandais ne
passent pas). On est un maximum à être serrés comme des
sardines et l'Airco mis au minimum. Comme cela, personne
ne proteste quand on fait une nouvelle petite halte chez
la maîtresse qui a reçu en gérance un boui-boui
au Cambodge pour re-re-re coca et un en-cas pour
les affamés. La nuit est tombée entretemps et on
n'a pas de phares (aah pas de problème, on achète un
spot dans un resto qui est fixé à l'avant et connecté
sur la batterie). Il est 22 heures quand on arrive enfin
(on est parti à 7.00h de BKK) à Siem Reap. "Vous êtes
tous épuisés, pas de problème, on va stopper le bus
juste devant la GH de la branche cambodgienne de la
famille." Et pdt que vous buvez votre boisson offerte
gracieusement par la maison, l'agence de voyages du
tonton vous organise un moto-guide pour la visite
des temples et le bateau pour Phnom Penh. Et là, c'est
reparti pour un tour.
Siem Reap Après des km
de piste défoncée à travers des paysages plats de champs
brûlés, on a l'impression d'arriver à las Vegas. Des
hôtels laids se succèdent le long de la route de Siem
Reap, de gros cubes roses qui ressemblent à des frigos
avec un peu de déco comme si on avait posé des magnets.
Ils ont été construits par les investisseurs chinois ou
thaïlandais. Faut dire que le tourisme explose dans la
ville satellite d'Angkor, 315.000 visiteurs en 2002
selon le Routard, 1.000.000 en 2004 selon les
organisateurs, sans doute un des sites les + visités au
monde.
22.02.05 la
Noria Il y a de nombreuses
associations humanitaires au Cambodge (250), et parfois
elles font GH. C'est le cas de la Noria, une
GH-restaurant liée à Krousar Thmey (nouvelle famille),
qui accueille les enfants orphelins et crée des écoles
pour les sourds et les aveugles. En 2003, 3950 enfants
étaient aidés par l'association. Le Français qui l'a
fondée a été impliqué étroitement dans l'élaboration du
très-bien-fait Carnet de Voyage Cambodge (Seuil), un
recueil des dessins-photos-textes, qui sera mon livre de
route et de références durant ce périple cambodgien. La
Noria est un de ces endroits idylliques, des bungalows
traditionnels au milieu d'un jardin avec une piscine. Je
profite de ce moment de calme.
La Noria: http://www.angkor-hotel-lanoria.com/
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pass pour Angkor en photos
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Note 69 Cambodge/ Angkor ... se
lever de "bonheur"
23.02.05 5
heures du matin. Il fait encore nuit noire. Mais je ne
suis pas la seule à me lever de si "bonheur". Dans la
pénombre, une étrange procession converge vers Angkor,
la Cité des Dieux. Les
qq 300 temples
vieux de 11 siècles sont
éparpilles dans un vaste morceau de 40 km2 de
campagne et de forêt. Je
grimpe au sommet d'une colline surmontée d'un temple
(Phnom Bakkeng). Et là, avec qq autres, j'attends en
silence les yeux tournés vers un point du ciel. Soudain,
le disque apparaît dans un gigantesque halo de couleurs
et les premiers rayons du soleil percent la brume et
touchent les fameuses 5 tours d'Angkor Vat, le + grand
et le + somptueux des temples khmers. La
grandeur du site donne le vertige.
Pendant
3 jours, je vais le parcourir, en commençant par
des temples moyens et en terminant par les +
fameux. Chaque angle de vue est captivant, d'une
beauté à couper le souffle. Je pourrais m'attarder
longtemps autour des sculptures explorant chaque
détail, chaque frise, chaque représentation
mythique, les
exquises apsaras avec leurs
seins |
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bombés,
les ciselures des fresques. C'est trèstrèstrèstrès
beau. J'éprouve les mêmes émotions qu'au Foz
d'Iguaçu ou aux glaciers de Patagonie, je voudrais
que vous soyez là! Pour le voir de vos zieux! La
nature est vivante. Les mousses parasites griment
les visages des bouddhas à 4 faces. A Ta Phrom,
les arbres dégoulinent comme des bougies fondues
sur les ruines.
| Et le site est animé de milliers
d'habitants. Les familles se dirigent sur la grande
esplanade au centre d'Angkor Tom faire leur offrande aux
bonzes. Les petits vendeurs de cartes postales, flûtes,
bracelets en osier jouent dans les vieilles pierres dans
l'attente du touriste qu'ils prennent d'assaut
"Madammmm, do buy, do buy, 1 dollar".
Et les
"orfèvres"
de l'Ecole
Française d'Extrême Orient (EFEO) rafistolent
méticuleusement les temples, identifient et numérotent
des milliers de morceaux comme un Lego géant.
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Note 70 Cambodge/ Siem
Reap
La réception de la Noria
m'a mise en contact avec Mr Raksa, qui parle français.
Pendant 3 jours, il va me guider dans les temples
d'Angkor et à travers l'histoire compliquée du Cambodge
(+ infos http://www.arte-tv.com/fr/connaissance-decouverte/Angkor/41292,CmC=95902.html).
Dans ma tête, un tas de questions: Comment font-ils?
Comment arrivent-ils à vivre ensemble, chargés d'un
passé si meurtrier, ils ont été soit victime, soit
bourreau??? Dans ses yeux, de l'amertume. Il a été en
charge du camps "Site II", installé par l'ONU par
accueillir les réfugiés cambodgiens à la frontière
thaïlandaise durant la guerre civile. Amer quand il
évoque les militaires en place
qui vendent les écoles, les terrains de
foot,... aux spéculateurs. Par ex. à Poipet, la
ville-frontière, où échouent tout ceux qui tentent de
rejoindre sans succès le prospère voisin thaïlandais ou
ceux qui ont été réexpédiés, les militaires ont
confisqué une partie de l'école à Krousar Thmey pour
........ y construire des casinos.
Siem Reap cultive les
galeries, les librairies, les magasins d'artisanat. Le
mercredi soir, les enfants de Krousar Thmey produisent
un spectacle de musique, d'ombres, de danses pendant que
je me régale au restaurant la Noria. Les bénéfices vont
à l'association. Les musiciens ont installé leurs
instruments. Un coup de gong et les ombres chinoises
cambodgiennes s'animent derrière l'écran blanc. Je ne
comprends pas grand chose à ce polichinelle mais ils
n'ont pas l'air d'accord et se mettent sur le nez.
Beaucoup plus doux, les petites danseuses déploient les
mains et prennent des poses d'apsaras, dos cambrés,
doigts arqués, pieds pointés. Ensuite, des filles et des
garçons se lancent dans de joyeuses sarabandes en
faisant de grands cercles des bras et se passant des
noix de coco d'un à l'autre.
Je vais voir les ateliers
de soie des Chantiers Ecoles d'Angkor. Ces ateliers
enseignent aux jeunes de familles pauvres l'artisanat
traditionnel khmer, la sculpture du grès et du bois et
le tissage de la soie. Leur travail est réputé. Ils ont
fait la décoration intérieure d'un des "palaces"
d'Angkor, le Pansea, http://www.pansea.com/. Ils
fournissent également les tailleurs de pierre de la
nouvelle génération à l'EFEO. Une jeune femme me guide à
travers les plantations de mûrier et l'atelier de
filage. Les fileuses utilisent des roues de bicyclette
pour enrouler le fil autour des bobines. http://www.artisansdangkor.com/
Un design hotel: http://www.fcccambodia.com/ Des
photos: http://www.asiaphotos.net/ Une
librairie-galerie-restaurant: http://www.carnetsdasie-angkor.com/
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Note 71 Cambodge/
Tonlé Sap
Le Tonlé Sap est un lac qui
traverse le Cambodge de Siem Reap à Phnom Penh, il se
gonfle dégonfle au rythme des crues et des décrues, sa
surface étant multipliée jusqu'à 4 fois en saison des
pluies. Son niveau peut varier de 7 mètres. Des villages
flottants se déplacent quand les eaux montent et
redescendent sur le lac quand les eaux sont
basses.
Je pars en moto-dop
jusqu'au débarcadère de Phnom Krom, à 15 km de Siem
Reap, pour visiter un de ces villages de pêcheurs. C'est
de là que partent les vedettes rapides pour Phnom Penh.
En route, la police nous stoppe à coups de sifflet pour
vendre leur tour en bateau. Au bord du lac, on traverse
une communauté très pauvre, des passerelles mènent à
leurs paillotes de paille et de bambou sur leurs
échasses. Le chemin est sans fin pour rejoindre le
ponton des embarcations, les eaux sont au + bas. Je fais
des bonds d'1 mètre à l'arrière de la moto sur le
sentier qui longe un bras du Tonlé Sap. Et là, je pars
seule avec un homme en kaki qui fait démarrer son
evinrude vers ce petit monde aux pieds palmés. Toute une
ville sur l'eau, des maisons flottant sur des bidons ou
des bateaux aménagés en habitations. On croise le
sampan-supermarket, la pirogue-banque, les
déménageurs-flottant qui vont d'un amarrage à l'autre.
Le retour est splendide, la lumière descendante donne
une couleur douce au lac.
Catherine, 28 février
2005.
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Note 72 Cambodge/
Phnom Penh
01.03.05
La route Siem Reap - Phnom Penh bénéficie aussi de la
manne touristique, elle vient d'être goudronnée. A
l'arrivée, les rabatteurs s'agglutinent à la porte du
bus et un policier les repousse avec un bâton! Le Psar
Thmey ou le marché central est le point de repère de la
ville. Il a été construit dans les années 30 par les
Français, un édifice Art Déco couleur paille surmonté
d'un dôme. La capitale a un petit air provincial. Elle
est quadrillée par de grands boulevards aérés, le Mao
tsé-toung, le Russian, Norodom,
Monivong.
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Pas de bus pour se déplacer dans le centre,
on hèle une moto qui attend le client au coin de
la rue. Vroum vroum, mais pas question d'agripper
les poignées d'amour du conducteur. Je surmonte ma
frayeur. Dans ce pays où le bob et le krama
(foulard khmer) sont + portés que le casque,
ces équilibristes sans rétroviseurs slaloment les
yeux fermés dans un méli-mélo de 2 roues. Les
moto-dops transportent 3, 4, 5 passagers, des
familles qui se tiennent droites comme des i, les
jambes et les bras ballants. Il y a aussi des
cyclo-pousse, les pas bien riches qui ne peuvent
pas investir dans une moto. Je grimpe dans un
cyclo qui se trompe de direction. Plus je lui
montre la carte en gesticulant, plus il me sourit.
Je comprends un peu tard qu'il ne sait pas
lire. |
Quai Sisowath "la
Croisette" bordée de restos et de bars. En face du
Palais Royal, les 2 fleuves, le Tonlé Sap et le Mékong,
se télescopent. A la saison des pluies, les eaux du
Mékong déversent leur trop plein dans le Tonlé Sap et en
inversent le cours inondant les berges du lac, et vice
versa en période sèche. Je campe à la terrasse du FCC,
le "Club des Correspondants Etrangers", où traînent dans
de gros fauteuils coloniaux en cuir, ONGistes,
baroudeurs, ... tout en feuilletant les journaux du
jour, le Cambodia daily, le Bangkok Post.
Musée National Un
magnifique bâtiment rouge, ouvert aux vents, entre
pénombre, lumière, poussière, abrite la + importante
collection d'art khmer avec le Musée Guimet de Paris. La
plupart des pièces proviennent d'Angkor. Des gardiennes
donnent des bouquets de jasmin à déposer sur l'autel
d'une des nombreuses divinités, d'un Ganesh ou d'un
bouddha. Le Musée est étonnamment petit, avec une belle
cour intérieure et des points d'eau.
Pour dormir: The Last Home,
basique, familial, central, dans les quartiers fumant de
soupes de nouilles ou de riz accompagné de poisson du
Tonlé Sap ou de coques, au milieu des gens qui vivent
dans la rue, comme cette vieille dame qui me fait la
conversation en français chaque soir. Son fils a un
diplôme de médecin mais travaille dans la construction
avec ses cousins, cela rapporte + de dollars.
Pour manger: Friends, une ONG qui forme les enfants
des rues aux métiers de la restauration. Pour
écouter les compils les + étonnantes d'Asie, de Barbara
à Madonna, au bord du lac Boeng Kak, sur un ponton qui
laisse entrapercevoir l'eau verte entre les planches,
dans un endroit à la dérive, glauque: Café freedom and
Lodge Coin bonnes trouvailles: le "Marché Russe" qui
vend les stocks des usines textiles de Phnom Penh, Gap,
H&M, ... Tuol
Sleng
Le Musée du crime
génocidaire, l'Auschwitz des Khmers rouges. Cette
ancienne école, devenue la prison S-21 fut le +
important centre de torture du pays sous le régime de
Pol Pot entre 1975 et 79. On
longe un mur blanc surmonté de fils barbelés sur
plusieurs dizaines de mètres. Derrière un grand
rectangle de pelouse, bordé de palmiers, deux bâtiments
longs de trois niveaux, "B" et "C". A chaque bord, "A"
et "D".
La visite commence par le
bâtiment A, derrière un petit cimetière d'enfants, tout
en blanc. Des pièces carrelées où étaient menés les
interrogatoires, un lit en fer rouillé au centre entouré
des instruments de torture. Au mur, une photo agrandie
en noir et blanc de la même pièce, disposition
identique, un homme mort à force de tortures en plus. La
superposition des deux rend la perception encore +
oppressante. Dans le bâtiment B, une galerie de
portraits en noir et blanc. Les prisonniers étaient
méticuleusement pris en photo parfois avant, parfois
après les séances de torture. Là un visage ferme,
impénétrable, ailleurs un air de défi ou un regard de
colère. Plus loin l'ébahissement, la terreur,
l'incompréhension. Les tortionnaires ont été consignés
aussi. Parmi les photos, celle de Douch, le commandant
de Tuol Sleng. Difficile de le distinguer des autres.
Les combattants Khmers rouges ont été accusés à leur
tour, chargés de se purger les uns les
autres. Bâtiment C, les cellules. Chacune des salles
de classe est divisée par des murs en briques hâtivement
montés. Les chaînes fixées au sol et leur anneau
retenaient le prisonnier. A l'étage, des cellules en
bois. L'espace est tendu de grillage et de barbelés pour
éviter qu'un prisonnier saute. Bâtiment D: Des
peintures faites par 1 des 7 survivants des diverses
méthodes de torture. A l'étage, l'association des photos
anciennes de Khmers rouges en noir et blanc et celles en
couleur de leur vie quotidienne d'aujourd'hui.
Un musée pour le souvenir des
1.700.000 tués et disparus, soit près de 2/3 de la
population cambodgienne de l'époque. Des initiatives
similaires ont lieu à travers le pays: Killing fields,
maison de Pol Pot, ... Ces horreurs de guerre injectées dans la réalité
des chanceux comme moi qui vivent dans un pays en
paix.
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Note 73 Cambodge/
Sihanoukville ... à gogo
05.03.05
Des plages de catalogue Club Med et de honey luneurs
pour emmener le temps du WE sa belle en tongs à
paillettes à 3 heures de Phnom Penh. La station
balnéaire porte le nom du roi - qui ne l'a pas toujours
été, qui l'est redevenu après qq retournage de veste,
qui ne l'est plus, au profit de son fils. Nudia, une
basque, qui vit ici depuis 2 ans et qui a ouvert un
magasin de vêtements, a décidé de me montrer
Sihanoukville by night.
C'est à 2 à l'arrière d'un
moto-dop que nous fendons le Pattaya local. Les seuls
endroits encore ouverts tard la nuit sont des "karaokés"
ou des hôtels de passe, qui poussent comme des
champignons depuis que la Thaïlande est sous la
lorgnette internationale pour mieux contrôler la
prostitution. Des gogo-girls se lovent tout contre leur
client dans des poses non équivoques. Nudia entame la
polémique avec un touriste venu faire du shopping
sexuel. "Tu te rends compte, me dit-elle, une fille
coûte moins chère qu'une pizza" (4$ vs 4,5$). Dans la
confusion totale, la gogo-girl se met à hurler sur Nudia
qui tente de lui dire qu'elle veut l'aider. Compliqué
d'autant plus que l'envers du décor à Sihanoukville,
c'est le sida qui décime la population.
Pour dormir: Geckozy http://www.geckozy-guesthouse.com/
Un petit hôtel avec un jardin, tenu par un couple de
plongeurs japonais-allemand, un endroit Chill out où on
mange bien. Il est possible de dormir gratuitement sur
la plage, dans les beach cafés qui affichent Free
Accomodation le long d'Occhetaur.
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Note 74
Cambodge/ Kampot (de pommes)
09.03.05
Kampot Il faut partager un taxi, un vieux tacot,
qui ne part du marché de Sihanoukville vers Kampot que
quand il est plein, à la façon d'ici, 6 derrière, 2
devant en + du chauffeur, et cela peut prendre des
heures. La route suit la côte, à travers les rizières,
les villages de pêcheurs, des ponts en fer de fortune
construits à côté des ponts en dur détruits. A Kampot,
pas de béton. Les Français ont laissé en héritage une
belle promenade le long du fleuve dans cette petite
ville assoupie. Les maisons basses coloniales, les
anciens dispensaires, les cyclo-pousse, les vendeurs
ambulants, les cimes du Bokor servent de décor pour un
film à venir sur les petits
écrans.
Kep En moto ou en vélo, la
route vers Kep est une des + belles du pays, elle
traverse des villages chams. En bout, je découvre une
ville fantôme. Hormis les gargotes de fruits de mer, Kep
ne compte guère qu'une grosse dizaine de maisons
coloniales à l'état de squats, une statue de petite
sirène en fin de jetée et une jungle épaisse qui s'étend
par endroit jusqu'à la mer. Station abandonnée par les
Français et occupée par les Khmers Rouges jusqu'en 98,
on y croise quelques touristes en quête de bout du monde
et des gastronomes attirés par la réputation des
cantines de crabes et de gambas.
Bokor
La
route bénéficiera peut-être un jour des droits d'entrée
du Parc national de Bokor qui vont aux rangers
pour les inciter à prendre soin de la faune et de
la flore au lieu de vendre des pythons aux fabricants de
sacs à main. Elle serpente sur une trentaine de
kilomètres dans la jungle, il faut 2 heures pour
grimper
à 1000 m. ballottés à l'arrière d'un pick-up.
Bokor tenait une place stratégique dans le sud du
Cambodge: la côte est juste en bas et la frontière avec
le Vietnam tout près. Les Khmers rouges y ont livré la
guérilla et aujourd'hui on trouve des traces de balles,
et encore de mines. Des
colons en mal de fraîcheur ont construit cette station
de montagne en 1922. Le site est superbe, les anciennes
demeures coloniales l'ont été, la vue se passe de mots.
Un vaste hôtel abandonné, le Bokor Palace, étale des
ailes de chambres et de suites. Leurs baies, plein sud,
encadrent l'horizon. Exploration à pas feutrés du
casino. On imagine l'ombre des élégantes et des huiles
dans ce Titanic en balcon au-dessus de la jungle et de
la mer.
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Note 75 Cambodge/ Kratie le
Mékong
13.03.05 J'aurais souhaité
prendre un bateau pour remonter le Mékong de Phnom Penh
jusqu'à Kratie, mais c'est la fin de la saison
sèche et le fleuve n'est plus navigable, le niveau
d'eau est au + bas et le voyage devient trop risqué. Je
prends donc le bus. On fait les habituels arrêts pour
nian baï (manger) où nous attendent à la queue
leu leu des vendeuses d'araignées noires. Mon voisin
rejoint Partners for Development http://www.pfd.org/ à
Kratie. Avant, il devait prendre l'hélicoptère pour
aller dans les régions du Ranakiri (Nord) faute de
route. Sur le toit des minivans se tiennent des motos en
équilibre, des passagers agrippés, des femmes couvertes
de leur krama dont on ne voit que les yeux.
Kratie est la 3e
destination touristique du pays pour ses derniers
dauphins d'eau douce, les "Irrawadis". Il en reste une
60aine, dans une partie du Mékong, au nord de Kratie. La
moto emprunte une belle route de campagne, longeant le
fleuve entre les maisons en bois ou en bambou sur
pilotis, les carrioles tirées par des bœufs, les buffles
d'eau et leur gardien, les femmes qui emmènent au marché
leur unique cochon qui va finir jambon, les enfants qui
saluent d'un "hello". Au bout, les bateaux attendent
dans la crique et dès qu'on s'éloigne de la berge, les
dauphins pointent leur museau de baleine et tournent
indolemment autour de l'embarcation.
Je m'installe à l'hôtel
Heng Heng tenu par une famille chinoise. On le voit de
loin avec son parc d'antennes satellites grâce
auxquelles on capte TV5. Ma chambre donne sur le Mékong
et les vendeuses de teukolok (cocktail de fruits
+ oeuf + lait condensé sucré + glace pilée, recette
familiale) qui déploient leur parasol et sortent leurs
tabourets en plastique. Les commerces sont tenus par des
Chinois, dont le resto le Mékong où on peut manger du
poisson cuit à la vapeur aux pousses de gingembre frais.
L'équipe de PFD a débarqué à Kratie, il y a une
conférence sur la prévention de la malaria dans les
prochains jours et un projet agricole qui débute et je
partage qq Tiger Beer avec eux.
Catherine, 19 mars
2005.
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Le fabuleux voyage de
....
Mon ordinateur, c'est ma
maison depuis 20 mois. Il a résisté à tout, les
soubresauts des minibus, les milliers de km, l'humidité,
... comme dans la pub où l'éléphant pose sa patte sur un
portable qui tient le coup. Je l'ai réparé à Phnom Penh
mais depuis qq semaines, il envoie inévitablement un
message d'erreur lorsque je l'allume. Il est à bout de
souffle. Je pars en Birmanie pour 1 mois, où l'accès
Internet est fortement restreint. Alors, arrêt sur
images pour le moment ...
Je suis de retour sur terre
le 8 juin 2005.
Catherine, Hanoï, Vietnam,
22 avril 2005.
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