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Note 40 Mon : La Naadamienne
J'ai
acheté mon billet de train pour arriver au Naadam en
Mongolie. C'
est l' événement de l'année. La fête est célébrée dans
tout le pays, du 11 au 13 juillet, date anniversaire de
la révolution mongole de 1921. C'est l'occasion pour les
nomades de se retrouver entre eux en différents points
pour lutter, tirer à l'arc ou concourir à
cheval.
Les festivités sont ouvertes au
stade d'Oulan Batar (UB) sous les couleurs nationales,
le bleu pour le ciel et le rouge en référence au
communisme, avec en arrière plan sur la montagne le
symbole du drapeau, le feu, l'eau, la terre, le yin et
le yang. Elles se déroulent en présence du Président en
face de qui je vais tout à coup me retrouver près du
terrain des archers.
Bien que je n'ai pas vraiment
compris toutes les règles de la lutte, les concurrents
combattent pendant 2 jours en s'éliminant les uns les
autres jusqu'à ce qu'il n'en reste plus qu'1. Ils
s'accrochent par les manches ou par leur petit slip et
puis il y en a 1 qui se retrouve par terre. Le gagnant
tape sur les fesses du perdant et fait qq petits pas de
danse au ralenti les bras levés au ciel, c'est la danse
de l'aigle. A partir des 8es de finale, le stade est
complet de mongols fans hystériques de ce sport. L'armée
vient se placer le long des gradins pour éviter les
envahissements de terrain. J'apprends que les meilleurs
sumos du monde sont mongols.
A
l'extérieur du stade, les familles se baladent et
mangent dans des yourtes-resto des plats de viande
énormes. Les artistes vendent leurs produits. J'achète
une petite peinture à l'aquarelle à un peintre-chanteur
qui produit un chant diphonique, des vocalises à deux
sons. La magie opère déjà, comme
si la musique reflétait l'âme profonde de la Mongolie,
les notes communiant avec les
éléments.
J'ai
pris un tour organisé par la Guesthouse de peur d'être
trop court en temps le jour même de mon arrivée. On
quitte le stade en suivant une petite pancarte levée en
l'air comme des japonais, on va rouler +/- 1.30h pour
assister à l'arrivée de la course de
chevaux.
A
peine à 30 km du centre ce sont les steppes, je suis
subjuguée par cette étendue démesurée, les déclinaisons
des couleurs marron et vert, la plaine vallonnée. + tard
dans le voyage, c'est le silence et la sérénité de cette
nature à l'état pur que je vais adorer. Il y a une
puissante odeur d'herbes, un mélange indéfinissable de
menthe, de thym ?... On voit s'élever au loin un nuage
de poussières. L'arrivée est disputée, les spectateurs
hurlent à chaque retournement de situation. Le cheval de
tête n'a plus de cavalier, mais il peut gagner quand
même. Lors du tour de la Mongolie, j'assisterai encore à
un petit Naadam dans une communauté.
Il n'y a pas que les nomades qui ont
fait le déplacement. La Guesthouse Idre est bondée à
craquer, des matelas sont posés dans la cuisine, dans le
couloir, partout où il y a de la place. Je dors par
terre au milieu d'un dortoir où il n'y a que des
français, pas qu'on nous ait placé en fonction de notre
origine, mais pcq il y a une petite France en Mongolie.
40 % du tourisme mongol est originaire de France. Pete,
vous savez Pete l'américain de Berkeley avec qui j'ai
passé Noël et Nouvel An en Equateur, que j'ai quitté à
Buenos Aires en mars, est venu avec sa moto à UB pour le
Naadam. On va se manquer, il est parti dans le Gobi dès
la fin du Festival et il traverse la Russie en direction
de l'Europe actuellement.
Catherine,
UB, 13.07.2004
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Note 41 Mon : One Steppe
Beyond
Je ne savais pas comment j’allais
voyager à travers la Mongolie: avec une agence? en bus?
louer une jeep avec un chauffeur. Je savais juste que ce
serait la totale aventure, qu'il y a plus de pistes que
de routes. Ma bonne étoile qui ne me quitte pas depuis
que je voyage me trouve une place libre dans une jeep
pour un tour de 20 j. avec un guide, un chauffeur et 5
francophones, pour un peu moins de 12 $ par
jour.
Qui?
Personne
ne se connaissait avant de partir.
De g. à
dr. Hubert, Willfried, Matthieu, Alicia, moi et
Judith, Place Sukkhbatar à Oulan Batar avant le
départ |
Alicia
(Fr,
11 mois en tdm) l’initiatrice et la préparatrice
de cette expédition. Elle a envoyé des mails il y
a qq mois pour trouver des personnes intéressées
de louer une jeep ensemble et partir à travers la
Mongolie en dehors des chemins touristiques. Elle
a trouvé le guide, préparé l’itinéraire.
Judith
(Bel, 1 mois de vacances en Mongolie) On était
dans le même avion en provenance de Bxl
vers Moscou et ensuite dans le transsibérien
(tsb), ensuite dans la même guesthouse et au
Naadam aussi. C’est elle qui m’a dit : si il
reste une place dans la jeep, cela t’intéresse de
te joindre? Willfried
(Fr, 10 mois en tdm) Avec un nom pareil, il
pourrait être belge… mais il est breton
d’adoption. Il est arrivé dans notre compartiment
du tsb à Irkutsk à minuit et il nous a dit (aux 2
jeunes mongoles et à moi) "j’ai l’habitude de
demander aux gens que je rencontre de faire une
photo d’eux". J’ai remis cela à plus tard. C'est
le public relation du groupe. Hubert
(Fr, tdm 1 an) Comme Willfried, un féru de médias,
PC, MP3, soft de photos. J’ai appris plein de
trucs avec eux. Il fait de magnifiques photos, des
graffitis de tous les pays, des macros incroyables
et il enregistre du son. Etait aussi dans le tsb
du Naadam. Matthieu
(Fr, en Mongolie pour les vacances) Le
"djeun", débordant de vitalité, d’énergie. Marche
+ vite que son ombre, en 1/2h, nous prend 10
minutes. Il a découvert les nouilles chinoises
lors de ce voyage. Tuvjin
et Bata notre
guide et notre chauffeur - Mc Guiver pour 20
jours.
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Où?
Les steppes et le désert de Gobi
Comment?
En fait de jeep, c'est
un
mini bus 4x4 de l'armée russe. Passe partout, les
rivières, la caillasse, les sols glissants, le sable du
Gobi, même si la nôtre était un peu hoqueteuse, ne
passait pas les montées trop rudes et qu'il a fallu la
pousser dans le sable brûlant du Gobi. L'aventure, c'est
l'aventure: une série de panne dont une de 20 heures,
bris du 4x4, 3 pneus crevés. Surnommée Rody Bodka à
cause d'un graffiti qui s'y trouvait, capitonnée comme
une chambre d'asile psychiatrique pour éviter les bosses
et les coups.
Notes
Je pars
au pays de Gengis Khan à la
découverte
d'autres sublimes
paysages et de formidables rencontres, d'un
univers loin de tout mais si
près de la nature, des nomades qui vivent hors du temps
dans le temps présent. La
steppe va défiler devant nous comme un film sans fin,
avec le bleu du ciel et des nuages blancs comme
la neige sur cette mer d'herbe ou de cailloux.
J'ai eu la sensation de la liberté sans
limites et l'ivresse de l'air
pur.
La Mongolie n'est pas une destination
classique. Le Lonely Planet nous
avait prévenu, c'est la tough aventure. On a
planté nos tentes là où on se trouvait, dans les prés,
dans le sable, sur de la pierraille. On faisait un feu
pour préparer nos buuz (se dit bouse, = raviolis
de moutons à la vapeur). Les crottes de chameaux
remplaçaient le bois quand on n'en avait plus dans le
désert. Il n'y a pas eu beaucoup de douches et il n'y
avait pas souvent d'électricité. Le temps pouvait
changer radicalement d'une minute à l'autre, on a vécu
des températures extrêmes, de - 0°C à 53,5°C. Et la
route, quelle route? de la piste, 6 heures de shaker
pour arriver dans le Gobi. Assis dans la voiture face à
face, 3 dans un sens 3 dans l'autre, c'était un Twister,
le jeu avec les pastilles de couleurs; la main droite de
Judith sur le genou de Matthieu, le pied d'Hubert sur
celui d'Alicia, mon coude dans les côtes de
Will... Mais ce pays a quelque chose de mystique,
d'encore préservé. On a accédé aux endroits les +
uniques, les + sauvages, avec l'espace pour territoire
et l'horizon pour seule
frontière.
C'est grand, 3 fois la
France, pour seulement 2,6 millions d'habitants. Alors
notre tour de la Mongolie est plutôt un tour en Mongolie
(voir la carte ci-dessus), de 2200 km et de 20 jours.
J'étais contente de quitter UB, ce Dustland stalinien
aux usines qui ressemblent à des centrales
nucléaires.
Voici des morceaux
choisis de la Yourte Story des néo-nomades (©
Matthieu).
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16.07.04 Réserve de Khustain Les
tacki
1er arrêt et un de mes préférés au royaume des
chevaux et des cavaliers nomades:
à
la limite de la réserve de Khustain, le long d'un
cours d'eau qui zigzague, qq yourtes posées comme
des champignons. Ici, plus de poteaux électriques.
La réserve a été
créée pour réintroduire chevaux sauvages qui
avaient disparu, les takhi. Il
y en a +/- 200 en Mongolie et on a la chance de
pouvoir en voir une 20aine qui viennent s'abreuver
au crépuscule à la
rivière. |
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Rencontre avec des petites filles.
Mais n'est-ce pas vous que j'ai vu au Pérou? (voir
NdR
27). Ce sont leurs cousines aux pommettes
hautes et colorées et aux yeux fendus.
19.07.04
Karakorum
Ancienne capitale du grand empire de Gengis Khan.
A le projet d'être à nouveau la capitale de la
Mongolie en 2036, 800 ans après l'ère Gengis.
Erdene Zuu fut le premier centre du lamaïsme en
Mongolie. Je
suis plongée
dans le bouddhisme, sans vraiment connaître.
C'est
une abondance d'odeurs d'encens,
de couleurs chatoyantes, de reflets brillants,
d'objets lustrés et polis par le temps et les
innombrables manipulations, de sons
étranges.
Je reste captivée par la magie et l'étrangeté du
lieu.
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19.07.04 Rencontre
avec "le chef"
Vision de nos premiers yaks certains ont des
dreadlocks, d'autres sont croisés avec des vaches.
Vision surprise: au milieu de nulle part, un
backpacker le pouce en l'air, Wim, qui est parti
de Belgique en auto stop. On se serre dans Rody
Bodka. RB qui ne franchit pas la côte, même si
Bata tente de prendre de la vitesse en montant en
zigzag ou en marche arrière. On rebrousse chemin
et on se pose dans la communauté du "chef". Le
chef qui prend tout en main, le feu, le repas, un
massage, une séance de magie, la dégustation
d'airag (lait de jument fermenté) et de
fromage qui a tourneboulé l'estomac d'Hubert.
Sourd-muet, on se comprend à la perfection. En
regardant les tatous d'Hubert, il nous mime qu'il
a vu une fille avec un piercing dans le nez et
qu'il aime moyen. On est invité dans sa
yourte à boire un bol d'airag (le truc
qu'Hubert a vomi) que les mongols avalent en
faisant de grands slurp, en
signe de plaisir et remerciement... Le
truc, c'est de souffler dessus pour repousser les
petits flotteurs, avant de tremper ses lèvres dans
le liquide aigre. On planque au mieux le fromage
offert dans nos poches, casquettes,
... |
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20.07.04
Naadam
Un Naadam dans une petite
communauté où les enfants cavaliers concourent,
habillés comme des lutins de toutes les
couleurs.
20.07.04 Chutes
d'Orkhon
Le soir, on pique une tête
dans la baignoire naturelle sous les
chutes. |
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Des amis nous invitent sur le tapis
à boire vodka mongole et chanter des chansons
paillardes. Appel à l'équipe pour
envoyer une chanson paillarde à cdelannoy@hotmail.com:
le 1er gagne un joli porte-gourde world en poil de
chameau.
Wim continue son chemin en stop.
21.07.04Route éprouvante, l'option côtes
n'était pas comprise dans le prix de la voiture,
on les monte à pied, à 2300m d'alt., sous la
pluie, ça use, ça use. Nuit dans la yourte de la
prof d'anglais de la
communauté. |
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23.07.04 Région des 8
lacs
pour
2-3 jours de trek autour des lacs. Première chose,
recruter un yak et un chauffeur de yak pour porter
nos affaires. On marche du 8e au 7e lac pour 4 h
de marche dans un paysage qui me rappelle Lake
District, en Angleterre. Il y a de petits
edelweiss partout. La météo est à la pluie, la
grêle, le gel. On se réchauffe comme on peut sous
les tentes à coup de whisky. C'est le souk pour
sécher nos vêtements. Les + courageux iront
jusqu'au 6e lac, ensuite retour à la case départ,
le 8e lac. On échange 1 pellicule 36 vues contre
une grosse pièce de mouton aux nomades. On partage
des marshmallows grillés au feu de bois avec un
groupe de touristes qui a loué des chevaux pour 7
jours mais qui reste bloqué là suite à un
malentendu sur le chemin à parcourir.
25.07.04
Dernière
grimpette à 2800m, 19' pour Matthieu, 29 pour
Will, Judith et moi, on croyait en avoir pour
3h. |
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25.07.04
Panne20.30h
On est planté dans une rivière. 21.30h, Rody
Bodka est toujours dans l'eau. Bris du 4X4.
On n'a pas dû tourner assez de fois autour des
ovoos (amas sacré de pierres, billets,
bouteilles, parfois béquilles, signalé par un
morceau de tissus bleu). Nos amis mongols des
Chutes (ceux de la vodka et des chansons
paillardes) passent par hasard. Ils sont 14 dans
leur jeep. Ils resteront avec nous jusque 23.30h à
tenter de réparer la voiture, à la pousser, la
tracter, sans impatience. "Vous avez l'heure, nous on a le
temps" disent les
mongols. |
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26.07.04 Panne
C'est comme de la
voile sans vent. Redém. à 16h. après changement de
la pièce cassée. Arvaikher
Stop pour un
guanz (gargotte). Le paysage change et
devient + désertique. Le ciel rosit, se fond dans
des oranges et des bleus sur des étendues à
l'infini. 27.07.04
Gobi
On se réveille au milieu des chameaux
et des herbes hautes comme dans Urga. Une petite
rangeuse de crottes sortie de nulle part me fait
une tchatche pleine de rire avec des mots
inconnus. Le parc de Gobi Gurvansaikhan s'étend
sur 2 mios ha., et les destinations les + visitées
sont Yolin Am, la rivière gelée (en principe) et
les sables chantants (en
principe). |
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30.07.04 Désert de
Gobi Le thermomètre affiche 53,5°C au
soleil. Khongotynels: Judith, Matthieu et moi, on
fait notre Théodore Monod pour monter dans les
dunes en chameau et y passer le nuit. Départ à 21h
avec le soleil couchant et bientôt on devient des
ombres chinoises éclairées par la pleine lune. La
conduite de chameau: - s'asseoir sur le tapis des
1001 nuits, - bien tenir le joystick en peluche,
la bosse de devant, - éviter les postillons de
chameau (qui a du être lama dans une vie
précédente), - avoir mal aux fesses à cause de la
bosse arrière. On s'installe tout en haut des
dunes pour la nuit. Couchée sur la dune, le sable
prend la forme de mon corps comme si c'était une
grande chaussure Birkstenstok. Cela aurait pu être
l'endroit le + génial du monde mais le vent du
Gobi se lève et nous donne de grandes claques
toute le nuit. La tente ne résiste pas et nous
tombe dessus. Je suis ensevelie de grains de sable
qui recouvrent d'autres grains de sable et ainsi
de suite. |
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03.08.2004 Baga Gazrin
Chulu
Roches
granitiques. Lieu de pèlerinage pour une classe
qui se retrouve après 17 ans de sortie de l'école.
Ils sortent le tapis au milieu de la plaine et
nous offrent une soupe de riz et mouton. On
apprend + tard qu'ils sont allés acheter 40 L.
d'airag pour le partager avec nous (1L = 500 TGG,
3L = 1 €). Un est acteur dans la série Gengis Khan
dont il joue le fils aîné. On grimpe au-dessus de
rocs pour voir des bouquetins au
loin. |
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03.08.2004 Journée
gastronomique Un dernier stop dans une yourte
pour faire du cheval avec les nomades. Ils
viennent de tuer le mouton et font cuire
l'intérieur, les tripes, boyaux, cœur, foie,
intestin, le sang.... La tête et les pattes
traînent dans la pièce. Ils partagent le repas
avec nous. L'airag et le fromage en apéro sont
presque bons. J'écris sur mon cahier en attendant
Judith, Will et Matthieu partis à cheval. Notre
hôtesse vient y noter: "C'était une très bonne
journée et nous sommes contents de vous avoir
rencontrés". Nous aussi. C'est le jeu à 2 des
photos, les mongols aiment poser et nous on adore
photographier. On prend leur adresse au sein d'une
communauté pour l'envoi de photos
papier. |
Tuvjin
et Bata nous ont préparé une soupe mongole pour la
dernière soirée accompagnée d'un verre de vodka locale.
La tradition veut qu'elle doit être servie du sud et
dans le sens de la rotation du soleil, qu'on jette une
goutte en l'air, une goutte sur le front et à
fond.
Nous
étions très fatigués à l'arrivée. Mais quelle injection
de bonheur de voir les étoiles comme si on était en mer.
Quelles doses de plaisir de se réveiller au milieu des
chevaux, d'entendre un nomade siffloter les poursuivant
avec son urga (longue perche avec un lasso), ou
de voir ses mômes qui montent à cru. Et ces ciels à la
Magritte où je m'attends toujours à voir apparaître
l'homme au chapeau melon. Mais par dessus tout,
quels
partage, hospitalité, générosité, de ces hommes
nomades.
Les communistes au pouvoir ont pour le première fois vu
leur suprématie renversée.
Un dernier mot à propos de la réalité
politique de ce pays, un des plus pauvres au monde: le
24 juin 2004, des élections législatives ont eu lieu.
Les communistes au pouvoir
ont pour le première fois vu leur suprématie
renversée.
Tout s'est
précipité. En 3 jours, j'apprends que j'ai mon
billet de train direct UB-Pékin
pour le 6 août (en liste d'attente, tout était
complet), je récupère in extremis mon visa chinois, et je pars
vers Pékin avec le
transsibérien. Une teuf au UB
Palace avec la fine équipe et
Ojiana, une amie de Matthieu-notre guide dans UB,
Christian et Yvan, des gars du Nord qu'on va retrouver
à Pékin,
et un dernier repas indien arrosé d'un petit rouge
scellent ces aventures mongoles.
Les garçons
sont aussi dans le train du 6, Alicia fait le
même trajet le 8 et Judith
reprend l'avion vers Bxl. Il y a
30h de route, on se retrouve dans le wagon restaurant,
on déguste du caviar mongol
offert par Hubert et on partage nos photos. A la
frontière, avec les habituels
douaniers, débarque une
infirmière qui nous braque un
mini pistolet futuriste sur la tête pour contrôler notre température, SARS oblige.
Je
reprends la série des ...
Pour dormir: la nature ou une
nuit dans une yourte:
cocon nomade au lino kitsch, meubles en bois peint,
tapis au mur, des rangements sous les lits, des lits qui
se plient, une outre à airag, un poil à bois cuisinière
au milieu de la pièce, l'indispensable TV, des DVDs et
l'antenne parabolique. A
voir: "Urga",
de Nikita Mikhalkov, la Mongolie à la maison.
A
écouter:
du rap mongol, Lumino ou des chants
diphoniques.
Catherine, Pékin, le
21.08.2004.
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